Une critique sert dans un premier temps à guider, à orienter le spectateur. Elle peut donc être une sorte balancier si le spectateur est réticent à propos de tel ou tel film. Dans un second temps, elle peut confirmer l’idée qu’il se fait d’un film, ou au contraire, la modifier.
En ce sens, la critique contribue à envisager la possibilité d’ un « autre avis » que le sien.
Mais il ne faut pas voir dans la critique, comme le mot peut le laisser penser, un terme péjoratif visant à critiquer, à « descendre » un film, un scénariste, un réalisateur... Non, la critique doit aussi relativiser, souligner, relever, apporter des explications. Elle peut notamment tendre vers une analyse approfondie qui soulève d’éventuels points obscurs qui laissent parfois le spectateur perplexe. Une bonne critique, et non pas les « critiques du dimanche » de 5 lignes, doit engendrer de l’intérêt en proposant une vision de l’œuvre, à moins d’avoir affaire à un navet ! On pourrait même parler d’un révélateur. C’est en ce sens que les allusions et renvois à d’autres œuvres sont utiles. La critique doit référencer. Chaque détail a son importance et peut changer le regard du spectateur.
C’est pourquoi, elle doit être nourrie par un apport culturel riche, par des questionnements, et elle ne peut pas être un « pseudo-résumé » pour un spectateur pressé de se divertir . Elle doit apporter quelque chose aux cinéphiles.
Pour nous, la critique est un art. L’art de mettre en valeur les choses, d’essayer de les faire comprendre, de mettre en perspective tous les points qui marquent notre intérêt et capables de susciter celui des autres. En somme, c’est un exercice délicat qui doit pouvoir aider à comprendre ce que l’on a vu ou que l’on va voir, …au cinéma !.