Buscando finales felices, selon Chloé

Buscando finales felices (2011)

Un an après le putsch militaire de mars 1976,  en Argentine, des femmes décident de constituer l’association des « Grands-mères de la Place de Mai ». Leur objectif est de retrouver les enfants volés à  de nombreuses familles par la dictature militaire. 500 enfants auraient ainsi  disparus et ils vivent aujourd’hui avec une identité inexacte. Les mères de ces enfants, militantes et opposantes à la dictature,  ont souvent été tuées après avoir accouché de leurs enfants.

C’est dans son premier long métrage que Nicolás Gil Lavedra nous  propose de suivre la vie d’une famille aux apparences ordinaires,  mais qui  pourtant subit les conséquences directes et douloureuses de ce coup d’Etat.

Le personnage touchant et émouvant d’Estella Carlotto, Présidente de cette association,  est ici interprété par Susú Pecoraro. Elle est une figure emblématique du courage de ces femmes, mères de famille et grand-mères, dans leur quête désespérée de retrouver leurs filles vivantes et leurs petits-enfants  nés en prison.

Dans ce film, il n’y a pas de réelles distinctions entre les rôles principaux et les rôles secondaires car en fait tous les personnages ont une réelle importance. Qu’il s’agisse du père qui part à la recherche de sa fille et qui en subit des conséquences immédiates,  ou encore de la  secrétaire qui récupère le moindre souvenir à l’aide d’un dictaphone et d’une caméra.

 La compréhension du film est facilitée par une unité de lieu. En effet,  l’action se déroule presque exclusivement dans la maison familiale ou au siège de l’association.

 L’utilisation des flashbacks est utile au déroulement de l’histoire, même si elle déroute par moment  le spectateur. Aussi, on ne peut se permettre de faire une pause, sous peine de se perdre totalement dans la narration.

Buscando finales felices  est un film aux accents mélodramatiques où le trait peut sembler parfois un peu forcé. Néanmoins, c’est une première œuvre qui semble parfaitement assumée par son auteur et qui a l’avantage de nous faire comprendre combien la mémoire de ces épisodes douloureux semble présente dans la société argentine actuelle.

Un film à voir d’urgence dès sa sortie !

Dans l'attente, je vous indique ce lien si vous voulez en savoir plus sur cet épisode difficile de l'histoire récente de l'Argentine.

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Chloé