Les TLA font leur cinoche
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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 20:00

Sydney Lumet - Douze hommes en colère

(Twelve Angry Men)

   

douze-hommes-en-colere-12-angry-men-04-09-1957-13-04-1957-4Douze hommes en colère ou l’histoire de douze jurés qui doivent délibérer à l’issu d’un procès dans lequel la vie d’un jeune homme de 17 ans est en jeu…  Il  est accusé d’avoir poignardé son père.

 

Au début de la délibération, tous votent coupable,  sauf un. Il défend sa position,  argumente,  et en quelques heures il va réussir à convaincre les onze autres jurés,  un par un,  que les preuves apparentes doivent faire l’objet d’interrogations plus longues et que l’on ne peut pas exécuter un être humain à la légère. Il réussit ainsi à convaincre ceux qui se prononcent  pour la culpabilité du suspect que des détails montrent que certains témoins ont peut-être menti. C’est sur cela que repose en partie son argumentation.

 

         Dans ce film, Sydney Lumet aborde le thème de la justice en nous « plaçant » parmi les jurés de cette délibération pour parricide. Cela nous permet de découvrir petit à petit le vocabulaire de la justice, comme les jurés, c’est à dire des citoyens tirés au sort et par conséquent des non-spécialistes de la justice. Ils ne connaissent donc pas forcément le système juridique, ce qui nous permet de découvrir certaines choses, progressivement,  en même temps qu’eux. Sydney Lumet nous met à la place des jurés qui doivent se laisser convaincre par l’un d’entre eux de la possible innocence du suspect. Cela nous met directement et concrètement dans l’action et nous pousse à l’écouter pour nous faire nous aussi notre propre opinion sur cette histoire.

 

               Le thème réel du film n’est pas seulement la justice, mais aussi ce qu’une argumentation bien construite peut provoquer. Par ailleurs, il dénonce certains cotés simplistes et égoïstes, ici de citoyens américains,  qui manifestent de l’indifférence  dans un moment grave ( la vie ou la mort d’un homme). En effet,  au début, pratiquement aucun ne veut écouter le juré numéro 8 (interprété par Henry Fonda), lequel pense  le suspect non coupable. Ils souhaitent être à l’heure pour le match ! Cela montre une absence de conscience de la gravité de la situation, d’humanité,  ou encore de l’indifférence dans  l’idée justice. Ce film montre enfin tout le  pouvoir de conviction qu’un  homme peut avoir et surtout l’importance de l’art oratoire.

 

         Ce film m’a plu car il m’a semblé intéressant de se mettre à la place d’un des jurés. Le cadre et la gravité de la situation nous poussent à nous faire notre propre idée. On peut en quelque sorte « vivre ce film » tant  l’impression d’être dans la même salle que les jurés est forte. Il conduit à réfléchir. S’il parait long,  c’est que l’action se passe en temps réel, et qu’il ne comporte pas de coupures.

 

 

 

Yann 

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