Les TLA font leur cinoche
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30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 15:36

 

 

La fiction,  le documentaire et l'Histoire*

 

Nous avons visionné plusieurs extraits de deux œuvres différentes qui traitent d’aspects historiques liés à la 2nde Guerre mondiale : une fiction et un documentaire. Dans un premier temps, il s’agit du générique et du dernier chapitre du film de Claude Chabrol, sorti en 1966, « La ligne de démarcation », film qui permet d’aborder le thème  de l’occupation en France. Puis, nous avons vu des extraits du documentaire « Apocalypse », commentés par Matthieu Kassovitz, lequel a la particularité de rassembler des images d’archives de cette même époque, mais colorisées.

 

Tout d’abord, à première vue, c’est le documentaire qui nous a semblé être le plus informatif sur la période étudiée car le fait qu’il soit constitué d’images d’époque, d’archives, lui confère un caractère objectif à priori indiscutable. La fiction, quant à elle, nous est apparue par définition plus subjective ; elle transmet la vision propre au cinéaste, « son histoire », ce qui au premier abord semble faire d’elle un élément moins intéressant du point de vue de l’Histoire.

 

Néanmoins, après réflexion, le documentaire peut être beaucoup moins objectif et garant de vérité qu’il n’y paraît. Par exemple, dans le cas du documentaire « Apocalypse », des historiens ont montré que certaines images d’archives utilisées pour illustrer le thème n’avaient en réalité parfois aucun lien avec celui-ci. Ceci remet donc en cause une prétendue exactitude historique propre au documentaire.  De plus, l’objectivité qui devrait être celle d’un documentaire digne de ce nom peut être malmenée, notamment avec l’utilisation d’une musique qui viserait à attendrir ou émouvoir le spectateur.

 

 

Pour ce qui est de la fiction, malgré la subjectivité évidente qui lui est inhérente, elle peut parfois avoir un plus grand intérêt historique qu’un documentaire. Par exemple, dans le cas de « La ligne de démarcation », le film a une valeur historique car il traduit les sentiments généraux de la population durant cette époque, à travers une grande diversité de personnages, socialement ou politiquement opposés. On peut accorder du crédit à ce tableau de l’époque car d’une part le film n’a été réalisé que 20 ans après la guerre, et d’autre part, le scénario a été co-écrit par un héros de la Résistance, le colonel Remy, autrement dit, un témoin direct. L’intervention des sentiments et des réactions de la population traduits par le formidable jeu des acteurs comme Jean Yann permet une meilleure compréhension de la période et du thème historique étudié, à savoir le passage en zone libre de réfugiés ou d’évadés ; et cela peut-être de façon plus forte que ne le permettrait le documentaire.

 

 

 

 

 

François.

 

* Paragraphe rédigé dans le cadre d'un AP cinéma en 1ère

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commentaires

L
<br /> Bravo, François.<br /> <br /> <br /> Encore un texte de qualité qui rend hommage aux compétences littéraires de nos élèves.<br />
Répondre
L
<br /> <br /> Merci !<br /> <br /> <br /> <br />