Les TLA font leur cinoche
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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 14:27

 

   "Les Temps Modernes"

 

           Les "Temps Modernes" ( "Modern Times" en version originale) est un long-métrage sorti en 1936. C’est un film  muet et il a été tourné en noir et blanc.  Nous y retrouvons Charlie Chaplin,  acteur fort célèbre, né à Londres le 6 avril 1998 et décédé en 1977.

 

            Au début du film, on le voit en train de travailler dans une usine ; à force d'être exposé à des conditions de travail difficiles, il fait une dépression nerveuse et perd la raison. A sa sortie de l'hôpital psychiatrique, il se trouve malgré lui au sein d'une manifestation de rue, ce qui le conduit en prison. Après sa libération, il ne parvient pas à retrouver un travail durable, à cause de son manque d'adresse, et se résout à se faire de nouveau arrêter. Cependant, il rencontre une jeune femme pauvre et s'enfuit avec elle. Ils partiront tous deux en quête d'une vie heureuse, malgré leurs nombreux échecs.

 

 

 

            Ce film comique est agréable à regarder, et il  prête souvent à rire, mais il dénonce  également la misère sociale et les conditions de travail que l’on retrouve à l’époque aux Etats-Unis. Effectivement, le film débute tout d'abord par l'image d'une usine, et de ses ouvriers... On les voit tous rassemblés, en train de visser des pièces à monter à une cadence de plus en plus rapide. On a là l’évocation de la taylorisation de la production industrielle. 

            Aussi, il est bon d'ajouter qu'on peut remarquer une forte oppression exercée sur les ouvriers : ils sont surveillés constamment, y compris pendant leur pause, ce qui les conduit à la folie. La scène où Charlie Chaplin est choisi au hasard pour expérimenter une nouvelle “machine à déjeuner” illustre bien cet aspect : il faut trouver des moyens pour compenser les pertes de temps liées au moment du déjeuner. Ainsi, il y a comme une certaine déshumanisation : les employés sont pratiquement considérés comme des outils, des cobayes. Tout finit par être mécanisé. Et les droits les plus élémentaires sont oubliés...

 

 

            On repère aussi le thème des différences sociales. Le patron s’oppose ainsi aux ouvriers. Les pauvres, représentés en premier lieu par Charlie Chaplin et la jeune femme, la "Gamine", sont en quête d’un avenir meilleur et sont en opposition avec les riches que l’on croise dans les grands magasins ou des cabarets... La dimension sociale est donc très forte dans ce film. La manifestation est elle-même  le reflet des oppositions sociales : sur le mode burlesque, elle traduit néanmoins des revendicaitons !

 

             En conclusion, on peut dire que  le réalisateur a cherché à mettre en avant les fragilités d’une société considérée comme parfaite en raison du bonheur materiel qu’elle pretend offrir :  pourtant merveilleuse : la crise, le chômage, la pauvreté, les conditions de travail difficiles…

 

               Pour ma  part, je trouve que la scène la plus significative est celle du grand magasin, celle où Charlot permet à sa compagne de dormir dans un lit confortable alors que le magasin est fermé. La scène est très drôle.  Refuge luxueux temporaire, il contraste avec l’état mediocre des lieux qui leur sont familiers. Le temps d’une nuit, on se sent mieux pour eux !

 

 

   Samantha

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commentaires

T
<br /> Un film muet à l'époque du parlant, formidable métaphore des excès de la société industrielle, entre comportement moutonier et déshumanisation !<br />
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L
<br /> <br /> Merci pour votre visite et à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />