Les TLA font leur cinoche
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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:00

Lincoln 

(2012)

 

« Nous nous sommes concentrés sur les quatre derniers mois de la vie de Lincoln, car ce qu’il a accompli au cours de cette période est véritablement prodigieux. Nous voulions cependant montrer que c’était un homme, et non un mythe. »

[Steven Spielberg, réalisateur]

 

 

1865. Alors que la guerre de sécession fait rage, le 16ème président des Etats-Unis, Abraham Lincoln [Daniel Day-Lewis], fait part de sa volonté d'ajouter un 13ème amendement à la constitution, un amendement visant à abolir l'esclavage dans tout le pays. Cependant les républicains sont minoritaires à la chambre des représentants et la fin de la guerre civile semble difficile à concevoir dans une Amérique où l'économie des Etats du sud repose sur l'esclavagisme.Lincoln-Daniel-Day-Lewisroom

 

 

En réalité ce titre « Lincoln » est quelque peu piégeur car si le président des Etats-Unis en est bel et bien le protagoniste, la trame narrative quand à elle, s'intéresse à deux sujets : d'un côté l'intimité d'Abraham Lincoln en s'intéressant principalement aux relations qu'il entretient avec sa femme Mary [Sally Field], son fils aîné Robert [Joseph Gordon-Levitt] et son fils cadet Tad [Gulliver McGrath], et de l'autre le difficile combat politique qui a mené à la ratification du 13ème amendement de la constitution. Alors bien sûr on serait tenté de dire qu'il s'agit là des deux faces d'une même pièce mais ce serait oublier la complexité de cette époque, plus particulièrement l'enjeu économique que représentait l'esclavage qui est totalement occulté au bénéfice du côté humain.

 

En effet l'humain est au cœur du film. Steven Spielberg se montre d'ailleurs très habile en montrant que Lincoln était un homme comme les autres, avec ses doutes et ses blessures, sans pour autant le démystifier. Cela est probablement dû au fait qu'il apparaît comme un être paternel, aussi bien avec sa famille qu'avec ses collaborateurs, mais également inépuisable ce qui est assez paradoxal avec la lassitude et la mélancolie qu'il dégage. En fait, c'est comme s'il était poussé par une force supérieure (l'honneur, l'humanisme ?) qui l'encourage à agir selon ses convictions quoi qu'il lui en coûte. Ainsi on peut dire qu'à travers le portrait de Lincoln c'est l'essence du Grand Homme qui transparaît.


De plus il est également question ici plus généralement de l'être humain à travers les discussions à la chambre des représentants où les avis divergent quant au statut des noirs américains et à l'égalité raciale à laquelle la grande majorité des hommes blancs de l'époque étaient farouchement opposés même si certains, comme Thaddeus Stevens [Tommy Lee Jones], militaient activement en sa faveur.

 

 

Merci-Spielberg-l-esclavage-est-enfin-aboli-dans-le-MississPar conséquent bien que ce Lincoln soit orienté sur le plan idéologique et limité sur le plan politique, on peut néanmoins lui accorder le fait qu'il s'agisse d'une bonne vulgarisation (au sens positif du terme) de l'Histoire. Ainsi le film aborde les deux grands événements de l'époque, la guerre de sécession et la lutte politique au sujet du 13ème amendement, ainsi que le rôle qu'a joué le président Lincoln dans chacun d'entre eux, or à aborder trop de sujets à la fois on peut lui reprocher de n'en traiter finalement aucun.

 

 

Pourtant malgré les quelques longueurs dont il souffre Lincoln n'en demeure pas moins une belle fresque de l'histoire des Etats-Unis et invite le spectateur curieux à s'informer sur les enjeux des événements de l'époque... mais par d'autres moyens que ce film !

 

 

 

Carole

 


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