...de critiques sur Philadelphia, sur le tout dernier film de Mike Leigh, Another Year, et sur Marie Antoinette de Sofia Coppola...dans cette rubrique appropriée.
Le P'tit Ciné de Malraux
...de critiques sur Philadelphia, sur le tout dernier film de Mike Leigh, Another Year, et sur Marie Antoinette de Sofia Coppola...dans cette rubrique appropriée.
Le film « It’s a Free World » (un monde libre) met en scène un personnage aux multiples facettes, au caractère ambigu. Angie (interprétée par Kierston Wareing) est
une jeune mère célibataire, courageuse, qui se démène tant bien que mal dans une agence de recrutement pour laquelle elle travaille, et pour laquelle elle recrute des travailleurs immigrés dans
les pays de l'est de l'Europe. Mais quand vient le jour où elle se fait licencier pour avoir violemment réagi, en public, à des gestes déplacés de la part d'un supérieur, Angie ne
s'effondre pas ! Au contraire, cela lui donne un certain aplomb et l'énergie de se battre dans ce « free world » où c’est le chacun pour soi. Elle décide alors de monter sa propre
agence d'intérim, dans l'illégalité, avec l'aide de sa colocataire et partenaire Rose.
Le film se veut témoignage. Mais de quel témoignage s’agit-il ?
Celui de la dureté du monde du travail d’aujourd’hui ? Une dureté qui sévit et à laquelle nous pouvons tous être confrontés, de diverses façons ?
Il s’agit pour Ken Loach de mettre en évidence le vrai visage de notre société occidentale actuelle, capitaliste et libérale, et de dépeindre les problèmes sociaux et politiques de notre temps, de notre monde "mondialisé". En se documentant, on apprend que Loach s’était déjà intéressé à ces problèmes avec « Bread and Roses » et ses immigrés mexicains aux Etats-Unis, avec les ouvriers du rail dans « The Navigators », ou enfin avec la communauté pakistanaise de Grande-Bretagne dans « Just a Kiss ».
Ce sont donc les thèmes du social et du politique qui tiennent particulièrement à coeur au réalisateur.
Et c'est au travers du personnage d’Angie que Ken Loach porte son regard, particulièrement dur et démonstratif, sur la conscience hypocrite du monde du travail. Le réalisateur nous soumet son point de vue : l'oppressé peut devenir l'oppresseur, la victime peut devenir le bourreau. Angie semble faire un transfert de ses souffrances personnelles, de ses fragilités, et cherche à survivre à ses blessures dont la dernière en date est celle qu'elle a vécue dans son ancien poste. Au delà de son héroine, c'est de la mondialisation dont il est question, et de ce qui l’entâche, en particulier le libéralisme qui permet à tant d'immigrés de venir travailler « chez nous » (comme on dit dans certains partis aujourd’hui) dans un "monde libre" caractérisé par l'absence de règles. Chacun peut imaginer le profit que cette main-d'oeuvre rapporte aux recruteurs, avares de scrupules, cupides et affamés de réussite. Ce que vit l’autre ou ce qu’il pense, qu’importe ?!
« It’s a Free World » rend compte d’une société britannique basée sur le capitalisme libéral, du monde impitoyable du travail, d'une certaine conscience hypocrite et du rôle de la mondialisation. Bref, c’est un film ancré dans une actualité au coeur de nombreux débats.
A voir absolument et conseillé à tout altermondialiste et promondialiste !
Clément.
Les Temps Modernes
Acteurs principaux : Charles Chaplin, Paulette Goddard
Réalisateur : Charles Chaplin
Titre original : Modern times
Musique : Charles Chaplin
Durée : 85 min
Genre : Comédie
Les Temps Modernes est une comédie américaine, film mi muet et mi parlant, sorti en 1936.
Charlie Chaplin, qui est acteur et réalisateur de ce film, s’inspire de la grande crise économique de 1929. Ce film peut être qualifié « d’engagé » puisqu’il présente une satire de l’industrialisation, du travail à la chaîne, c'est à dire du Taylorisme, et donc du monde moderne.
Charlie Chaplin interprète dès le début du film un ouvrier d’usine dans son très célèbre personnage de Charlot. Il passe sa journée à visser des boulons (satire du travail à la chaîne), jusqu’au jour où il devient complètement fou après être passé par tous les rouages d’une machine par « accident ».
Paulette Goddard, quant à elle, interprète une pauvre et malheureuse jeune fille qui vole au risque d’être condamnée pour subvenir aux besoins de sa famille. Charlot aura une liaison avec elle. Ces deux personnages ont une relation très attachante.
Charlot multiplie dans ce film, les mimiques, les acrobaties et les démarches dandinantes dans le but de faire rire les gens mais aussi de leur faire prendre conscience de la réalité de la vie.
Les Temps Modernes est un chef d’œuvre du cinéma mondial. Ce film à été censuré dans toute l’Allemagne Nazie et l’Italie Fasciste mais il a eu un grand succès en France et en Angleterre.
Charlie Chaplin reste le roi du cinéma historique en noir et blanc. Le personnage de Charlot est attachant. La musique est entraînante et amusante.
Ce film est à voir et à revoir, car les messages que ce film nous apporte ne sont toujours pas démodés.
Joana
Les temps modernes
Comment ne pas connaître ce film culte des années 30 !
Le célèbre Charlot, incarné par Charlie CHAPLIN , s'y retrouve confronté à la crise économique de 1930, le chômage, l’industrialisation, l’injustice permanente... le
tout dans une comédie dramatique muette, ou presque muette.
Muette, certes, mais la dénonciation de l'absurdité n’en est pas moins forte.
Chaplin critique la société de son époque avec un ton particulièrement léger, utilisant un humour débordant , ce qui permet à la fois de passer un moment agréable devant un film mais aussi, de repérer les nombreux "dysfonctionnements" de la société des années 30.
Ce personnage drôle et extrêmement malheureux et chanceux, à la fois, nous embarque dans une aventure loufoque particulièrement plaisante.
Se regarde en famille avec les petits et les grands !
Marine
LES TEMPS MODERNES (Modern Times - 1936)
Les Temps Modernes est le dernier film muet de Charlie Chaplin et de l'histoire du cinéma, écrit, réalisé, produit par lui-même en 1936, avant le début de la Deuxième Guerre Mondiale. Ce film dépasse le drame individuel et propose un tableau de la tragédie sociale.
Tout d’abord, ce qui nous frappe en voyant ce film, c’est la tendresse du personnage de Charlot. En effet, il nous fait rire par ses mimiques, sa démarche « aérienne et dansante », par son incrédulité, il nous ouvre les yeux sur des vérités, et il y a un but derrière toutes ces « clowneries »: dénoncer.
Tout d’abord, dénoncer le conformisme et la société de consommation. Charlot ironise avec la gamine (Paulette Goddard) sur le bonheur matériel en rêvant de la vie parfaite qu’ils pourraient mener tous les deux.
Ou encore, l’autorité des policiers qu'il défie à travers les gags à maintes reprises.
La pauvreté, chômage, l'exclusion sociale servent aussi à dénoncer la société industrielle (le monde a traversé la grave crise de 29) et le travail à la chaîne, abrutissant, qu'elle propose (Taylorisme).
Le film est donc une satire du chômage et des conditions de vie d'une grande partie de la population occidentale lors de la Grande Dépression.
Je pense que Charlie Chaplin, quelque soient ses objectifs , dénoncer ou faire rire... a parfaitement réussi ce film. C’est un film témoignage, car il rend compte des conditions de vie de cette période et il est, de plus, délicieusement drôle, sincère, touchant, en particulier le passage où Charlot se met à chanter et à adopter son irrésistible démarche. C’est une scène culte d'un film...culte !
Alors, quelles critiques faire ? A part dire que c’est un chef-d’oeuvre !
Bien sûr certains diront : « Oh, ce qui m’a déplu, c’est le fait que le film soit pratiquement muet et non totalement parlant ». Il faut dire que le cinéma parlant existait déjà depuis longtemps. Et que le public de l’époque, qui appréciait le cinéma parlant, ne comprenait pas le pourquoi du silence de ce film.
Mais après tout, en 2010, j’ai envie de dire, peu importe ! La compréhension n’en est que plus abordable. Et c’est ce qui, je pense, fait la profondeur du film. Charlie Chaplin l’a bien compris. Il se veut visuel. Comme il l'a dit lui-même , si Charlot parlait, il perdrait son mystère, son romantisme.
Et à ceux qui n’apprécieraient pas les films muets, je dirais ... « N’ayez crainte, ses autres films, postérieurs à celui-ci, sont entièrement parlants ! Alors ne vous privez pas !"
Clément
Critique du film : Les Temps modernes de Charlie Chaplin.
Le film de Charlie Chaplin met en scène le personnage de Charlot, personnage comique, pour se moquer de l'industrialisation du début du XXème siècle. En effet, dès le début du film, il se trouve dans le monde de l' industrie, du travail à la chaîne (taylorisme). A force de répéter son même mouvement, automatique, celui ci se transforme en tic ou en toc et il ne cesse de le faire, même lors de sa pause déjeuner, ou lorsqu'il doit rentrer chez lui. C'est d'ailleurs à cause de cela qu'il se fait arrêter par la police.
Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que dès le début, lors de l'invention d'une machine à nourrir l'ouvrier sans effort, sur le lieu de travail, on se doute bien que Charlot va être choisi, et en effet c'est lui ! C'est un moment assez comique puisque la machine se détraque et fait n'importe quoi. La moquerie sert à dénoncer l'industrialisation.
Lorsqu'il rencontre la jeune fille pauvre, interprétée par Paulette Gauddard, c'est un moment assez touchant puisqu'il tente le tout pour le tout de l'aider. Ils essaient de construire quelque chose ensemble, mais à chaque fois quelque chose les en empêche.
Et c'est enfin lorsqu'ils se font embaucher tous les deux dans un café bar, qu'on entend la musique la plus connue de Charlot. C'est un moment vraiment drôle du film puisqu'il invente ses paroles au fur et à mesure et c'est à mourir de rire!
Malheureusement la jeune fille est recherchée par la police, alors ils s'enfuient et se retrouvent tous les deux seuls. Et le film se finit sur une scène très touchante où les deux personnages marchent vers un ailleurs main dans la main.
Léa